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Berceau

Publié le par TW

Etendu yeux ouverts et bras le long du corps,

Sur un vieux fond de bois sentant algue et poisson.

Il rêve insouciamment, pas plus vivant que mort,

Au berceau dont le flot lui fait consolation.

 

D’amarres n’a jamais rien largué nulle part,

Ni accroché une encre au rivage du monde.

D’un doux silence froid, loin des fracas épars,

Il contine un espoir sous l’abyssale ronde.

 

Le vent sur son visage écope le trop plein.

La nuit sèche sa plainte et le jour, perle brume,

Le protège des cris qui froissent le lointain.

 

Rarement il ressent, comme un cœur qu’on exhume,

Un appel à la vie, quelques notes d’un chant,

Or ce n’est chaque fois qu’un cadavre d’antan.

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