Ronde
Dans un virevoltant bouquet d’éventails, vivre
De lames hérissées en griffes animales.
A la renverse tête au bout des reins et suivre
Une ronde foraine à la joie infernale.
Tournoyer, tournoyer, parmi des fleurs diaprées,
Des pétales de peau comme des confettis,
Des cris, la trouille au cul, comme des chants sacrés,
Et les fins qui moulinent petit à petit.
Et ça ploie, et ça tort, ainsi que souffre un monde
Aux collines taillées en mâchoires géantes,
Aux crevasses gavées de pénitence immonde,
Aux frayeurs ajustées à des fois aberrantes.
Qu’est-ce que cette chute qui s’affole en moi,
Qu’une vie étonnante d’amour et d’effroi.